mercredi 11 décembre 2013

mardi 10 décembre 2013

Flocons à Sarajevo

Photo : Claude Lévêque

mercredi 19 juin 2013

Monoprix De Luxe

Les néons balayaient le centre commercial d'une lumière blanche et verte. La lueur blafarde glissait sur des figurants aux paupières closes luttant contre le sommeil. Comme une symphonie schizophrénique de la vingtième heure, le son lointain d'une ancienne chanson des années soixante-dix diffusée par des hauts parleurs pressurisés Boney M : Rivers of Babylon. Les promotions de votre magasin, rouge 50%, orange 30%. Une question ? Notre service client est là pour vous répondre. Ne plus toucher le sol. Ignorer encore le poids du corps et le souvenir des vies d’avant. Parler, espèrer, draguer, puis se laisser pénétrer par la substance électrique et se résigner. Ce matin, la pluie m’a réveillé, je me suis levé et j'ai regardé le mur. L'eau envahissait tout l'espace et dehors les gens se préparaient à l'inondationSeul à mon réveil, j’attends Dieula dignité offensée

La guerre

Un jour, les chattes parlaient un langage inconnu
avec leurs langues de métal, elles rayaient le soleil.
Un jour, les oiseaux chantaient un langage inconnu
avec leurs plumes de métal, ils rayaient le ciel.

lundi 16 juillet 2012

L’Oiseau de feu

Musique : Igor Stravinsky
Extrait : Fantasia 2000

dimanche 17 juin 2012

Bareback 2.0

Aujourd'hui, le bareback est une nouvelle conquête identitaire qui est le reflet du malaise qui règne sur la communauté gay. Il n’y a qu’à voir les boutiques dans le marais, les flyers de clubs pour comprendre jusqu'à à quel point les gays valorisent des notions comme la richesse, l’argent et le paraitre. Ces valeurs si superficielles, semblent être devenues des enjeux majeurs pour tout gay qui se respecte. Or, le fossé entre ceux qui peuvent se permettre et ceux qui ne peuvent pas rentrer dans cette économie ne cesse de se creuser. Car pour trouver l’âme sœur, pour faire des rencontres, il faut sortir, retrouver des gens, se créer un réseau de contacts. Bref, il faut paraitre. Ce communautarisme gay est donc scindé en deux parties : une communauté visible et une communauté « de l’ombre ». Cette situation est d’autant plus schizophrénique que la partie visible de la communauté, les pédés du « club BCBG » arborant Ray-Ban, D&G, Dsquared2 ne « datent » pas avec n’importe quelle tapette... C’est donc dans le déni total des idéaux véhiculés par le drapeau arc-en-ciel que toute une partie de la communauté gay gère sa vie dans l'obscurité et l’anonymat des backrooms. Cet anonymat que l'on retrouve également sur internet et sur les lieux de drague s'accompagne bien sûr de relations non protégées, de drogues et de dépressions. Et tout ça n’est pas prêt de s’arrêter.

samedi 2 juin 2012